Préserver la biodiversité en restaurant la trame bleue d’un territoire le 25 septembre 202525 septembre 2025 par Marylene Espaces s’engage pour la préservation de la biodiversité à travers ses chantiers d’insertion, mais également en pilotant la cellule d’animation de la Seine centrale urbaine : Une expertise pour accompagner un réseau d’acteurs du territoire (collectivités, bailleurs, aménageurs, associations…) à l’échelle de ce bassin versant. Son objectif ? leur permettre de restaurer et préserver des continuités écologiques à travers la Trame Verte et Bleue. C’est-à-dire revégétaliser, désimperméabiliser et restaurer des réservoirs et des corridors de biodiversité pour le bien-être des écosystèmes, faune, flore et habitants ! Gwenaëlle David, Animatrice du Contrat Eau, Trame verte & bleue, Climat 2026-2030 (Seine Centrale Urbaine – Animation d’actions eau, biodiversité, climat) nous explique comment et pourquoi les signataires s’engagent, ainsi que les impacts des actions menées. Les actions pour la trame bleue sont avant tout préventives, pour éviter d’arriver à des situations curatives. « Mieux vaut prévenir que guérir » Qu’est-ce que la « Trame Bleue » ? « Ce qu’il faut savoir c’est qu’une trame bleue n’est pas à penser seule mais bien comme un réseau de trames (blanche, verte, noire…) : celles-ci forment des continuités écologiques qui doivent être restaurées et préservées. » « La trame bleue est constituée de sous-trames aquatiques et humides avec des espaces « réservoirs », et des corridors écologiques. Notre objectif : renforcer les liens entre ces espaces, pour avoir une trame bleue fonctionnelle qui permette d’enrichir la biodiversité, et qui permette aux espèces d’y effectuer l’intégralité de leur cycle de vie… tout en rafraîchissant et dépolluant les zones. » Pourquoi les territoires doivent avoir une trame verte et bleue fonctionnelle ? « En travaillant auprès des aménageurs ou collectivités qui souhaitent être accompagnés, on contribue à améliorer la qualité des réservoirs (des espaces comme la forêt de Fausses-Reposes ou de Saint-Germain) et des corridors (par exemple les talus, des lieux où les espèces vont pouvoir se déplacer) sur leur territoire. Notre objectif commun est d’arriver à un bon état écologique de tous ces espaces : un bon fonctionnement des écosystèmes, qui permet d’avoir une biodiversité renforcée sur le territoire. D’autant qu’il y a des enjeux forts à le réaliser. Parmi les objectifs de La Directive Cadre sur L’Eau à l’échelle européenne : le bon état écologique des cours d’eau d’ici à 2027. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique rejoint également cette ambition, avec la restauration et la préservation des continuités écologiques. » Pourquoi une trame bleue est indispensable en ville ? « La restauration d’une Trame doit d’abord et avant tout se faire pour la biodiversité elle-même, et son impact se ressent sur le long terme. Toutefois, même sur le court terme, on identifie des impacts positifs pour l’humain. » Quels sont les bénéfices concrets pour les habitants de la mise en place d’actions ? « Il existe de grands bénéfices écosystémiques (c’est-à-dire : comment les écosystèmes nous rendent des services à nous humains) à toutes ces actions que l’on mène pour restaurer les trames. Des bénéfices sur les enjeux de santé publique : Au niveau physique : rafraîchissement de l’air, amélioration de la qualité de l’air et des sols. Côté santé mentale : diminution de l’anxiété grâce à la proximité des espaces verts. Des bénéfices sur la réduction des risques : Avec une réduction des risques d’inondation et l’amélioration de la qualité de l’eau via la désimperméabilisation et la végétalisation. Et enfin, des bénéfices sur les enjeux culturels et d’appropriation du territoire pour les habitants : Redécouverte de son propre territoire par les habitants lors de la réouverture de cours d’eau Amélioration de la qualité paysagère « Cela a donc des effets dans l’atténuation et l’adaptation au réchauffement climatique ? « Les effets dans l’adaptation au changement climatique sont clairs : avec le rafraîchissement de l’air, comme nous l’avons vu grâce à la renaturation ou la valorisation de l’eau (réouverture des sources, rus et rivières). On procède également à la désimperméabilisiation des sols ce qui a un impact sur la baisse des risques d’inondation. Lors d’une désimperméabilisation, on renvoit les eaux pluviales dans le « grand cycle de l’eau », c’est-à-dire qu’on le déconnecte des réseaux d’assainissement (au lieu de le saturer). » « En restaurant les milieux naturels, on évite les dégradations liées aux intempéries tout en garantissant une meilleure qualité des sols (moins pollués). En outre, on baisse le niveau d’émission de gaz à effet de serre grâce au génie végétal ! » Des exemples de restauration de la trame verte et bleue Qu’est-ce que l’ancien contrat (2020-2024) a permis de restaurer ? « On peut citer3 exemples de restaurations ou d’installations dont chacun peut profiter : 3.5 KM de restauration des Berges de Seine menés par le Syndicat Mixte Seine Ouest Même des actions sur des courtes distances ont un impact significatif sur la « fonctionnalité » des corridors et donc de la trame elle-même. C’est-à-dire qu’en restaurant des petites zones on améliore déjà le fonctionnement d’un corridor écologique et le bon état de la trame toute entière. Création de la zone humide de Montesson sur 7 Hectares. A la suite d’une restauration de digue, une compensation écologique a été nécessaire sur le site de Montesson. Le Syndicat Mixte Seine Ouest a choisi d’aller plus loin que la compensation exigée, en réalisant une zone humide de 7 Ha qui accueillera bientôt de l’écopâturage réalisé par Espaces. » Et un challenge particulièrement remarquable ? « La désimperméabilisation et renaturation de 1400 m2 à St Gratien avec la création d’un jardin pédagogique. » oplus_0 « Il s’agissait d’un stade bétonné en très mauvais état : 1400m2 ont été desimperméabilisés, et 885m2 végétalisés. C’est un projet à grande échelle qui a changé le visage du quartier. Aujourd’hui, les eaux pluviales ruisselant de la toiture (le surplus du récupérateur d’eau) vont alimenter une noue ; et la faune réinvestit peu à peu les lieux (hérissons…), preuve d’un écosystème équilibré. Les deux établissements scolaires, présents autour du jardin, en profitent pleinement avec des animations dans le potager. » « La restauration d’une Trame s’avère souvent complexe car les projets sont très longs et exigeants. Rouvrir une rivière prend des années, l’intérêt d’une telle action est parfois difficile à faire comprendre au grand public. C’est pourquoi il est important de comprendre l’enjeu de ces continuités écologiques à travers nos villes et les bénéfices d’une trame bleue et verte fonctionnelle. » Qui est concerné par le contrat et qui peut-on accompagner ? Pourquoi c’est important de se « lancer » à nos côtés. « Toutes les structures sur notre bassin versant peuvent être concernées par le Contrat. « Les collectivités, les associations, les aménageurs, les bailleurs, … peuvent se tourner vers nous pour se faire aider dans leurs projets. Tout le monde peut être accompagné par la cellule d’animation dans le cadre du contrat. Etre signataire permet d’avoir un accompagnement technique pour ses actions, mais aussi financier – pour être financé par la Métropole du Grand Paris, la région Île-de-France et l’agence de l’eau Seine-Normandie. » Collectivités, aménageurs, bailleurs, entreprises ou associations… contactez-nous pour bénéficier d’un accompagnement avec le Contrat Trame Verte & Bleu, Climat 2026-2030 : Gwénaëlle DAVID Animatrice Contrat Eau, Trame Verte et Bleue, Climat Seine Centrale Urbaine Tél. : 06 59 48 44 24 *protected email*